Publié le 26/10/2021 à 06:25 | Mis à jour le 26/10/2021 à 06:25

Des lycéens poitevins ont participé à la rédaction du manifeste de Madrid. © Photo NR

Ils sont 170 pour le moment. Ils sont scolarisés au LP2i ou à Camille-Guérin, dans la Vienne. D’autres sont lycéens au Mexique, en Colombie, au Chili, en Inde ou encore au Maroc et en République démocratique du Congo… Depuis trois semaines, ils apportent leurs contributions aux ateliers participatifs mis en place par le Pacte mondial des jeunes pour le climat, dans la perspective de la COP26. Une initiative lancée par le sociologue Alfredo Pena Vega et portée par l’Espace Mendès-France, depuis Poitiers.


140 établissements scolaires participent

Le Pacte mondial des jeunes pour le climat est né d’un constat : l’absence de jeunes dans les échanges sur les enjeux climatiques. Alfredo Pena Vega a donc imaginé de permettre aux 15-18 ans de rencontrer des scientifiques et d’assister aux conférences mondiales consacrées à cet enjeu. Un succès. Quelque 140 établissements scolaires participent aujourd’hui à cette dynamique. Tous sont par ailleurs engagés localement dans des projets environnementaux pour lesquels ils bénéficient du soutien de scientifiques. Grâce au « pacte » imaginé par Alfredo Pena Vega et géré depuis l’Espace Mendès-France, des jeunes issus de ces lycées ont aussi assisté aux dernières COP. Lors du dernier de ces rendez-vous internationaux, qui s’est déroulé à Madrid et auquel des lycéens poitevins étaient notamment invités, ils ont rédigé un manifeste. Ce texte a été porté devant les représentants officiels de la COP25. Il met non seulement l’accent sur la volonté de ses signataires de dialoguer avec les scientifiques mais souligne aussi leur volonté de s’engager et d’accéder à une éducation à l’environnement moins verticale.


Les ateliers participatifs organisés en amont de la COP26 s’inscrivent dans le droit fil du manifeste de Madrid. « Les recommandations qui s’en dégagent montrent que les jeunes sont notamment préoccupés par le recyclage des plastiques, la qualité de l’eau, la déforestation et l’évolution des pratiques agricoles », résume Catherine Colombeau.
Avec Thibaud Chambon, elle est chargée du développement du Pacte mondial des jeunes pour le climat. Pour faire face à l’abondance des tâches qui lui incombe, ce tandem poitevin a reçu le renfort bénévole de deux étudiants de Sciences Po Poitiers. Les constats et recommandations qu’ils recueilleront seront synthétisés et portés par Alfredo Pena Vega à Glasgow, lors de la COP26 qui, crise sanitaire oblige, ne leur sera exceptionnellement pas accessible.


À son retour en France, le sociologue a prévu une série de rencontres avec des lycéens du Poitou et des Charentes. Nouvelle étape d’un processus qui s’enrichit d’année en année.

Nouvelle République | Des jeunes qui s’engagent pour le climat