Accueil, ouverture. Sciences Po Paris – Campus de Poitiers.
14:00 – 14:45
Conférence inaugurale – Michel Espagne (CNRS-ENS).
15:00 – 16:30
« Coopération et solidarités » – Avec Didier Dacunha-Castelle (Université Paris-Saclay), Nils Graber (Université de Lausanne) et Blandine Destremeaux (CNRS), discutante.
16:45 – 18:45
« Diplomaties transatlantiques » – Avec Servando Valdés (Instituto de Historia, La Havane), Sylvain Mary (Sciences Po Saint-Germain-en-Laye) Jean Mendelson (Diplomate, ancien Ambassadeur de France à Cuba et ancien Directeur des Archives Diplomatiques) et Jean Baptiste Thomas (Ecole polytechnique-Université de Poitiers), discutant.
19:00 – 20:00
« Rencontre littéraire » – Avec Amina Damerdji, romancière, autrice de « Laissez-moi vous rejoindre » (Gallimard, 2021). Discussion animée par Cécile Quintana (Université de Poitiers). Co-organisation avec Le Biblio Café, Poitiers.
Sciences Po, 23 rue Jean Jaurès, Poitiers, Amphi Mistral et diffusion en visioconférence
La division entre le nord et le sud global relève des aspects idéologiques autant que des faits matériels économiques et sociaux. Dans le domaine du droit, cette même dichotomie se reproduit par une différenciation entre les pays de droit réussi et ceux de droit échoué. L’Amérique Latine est principalement ciblée par ce discours. Les systèmes juridiques de la région sont régulièrement taxés de « droit failli ». Il est certain qu’il y a de grosses inégalités parmi les peuples du monde et leurs institutions sociales. Néanmoins, la différence entre les systèmes juridiques, particulièrement entre ceux de la même tradition libérale et occidentalisée, est fréquemment exagérée.
Les défaillances bien connues des systèmes libéraux dans le nord global, et explicitées par leurs critiques, sont typiquement minimisées par le mainstream. Au sud global, au contraire, elles sont accentuées par les experts du développement économique et par les comparatistes en général. Ce discours transnational sert à renforcer les différences perçues entre l’Amérique Latine et les pays du Nord global. Ce n’est pas à dire qu’il n’y ait pas de vraies différences, en termes de ressources, savoirs acquis, solidarité. Mais, les défauts inhérents aux systèmes libéraux – leurs mythes inachevables d’objectivité, de neutralité, et de singularité des décisions – sont amalgamés aux problèmes structurels en Amérique Latine pour aiguiser les différences.
En même temps, les systèmes juridiques de la région font partie de la même tradition occidentale de droit. Ils sont toujours en train d’adopter des modèles préconisés par les puissances mondiales. Cependant, la dichotomie globale sert des buts instrumentaux. Elle sert des objectifs de géopolitique juridique, c’est-à-dire comme argument permanent en faveur de la diffusion de modèles des pays développés à ceux moins développés. Elle sert aussi dans des litiges concrets entre les parties privées, ou dans les disputes d’investisseurs contre les Etats de la région. Le discours de « droit failli » sert à rejeter l’homologation des sentences des tribunaux de justice Latino-américains et à prouver les plaintes de déni de justice par les investisseurs étrangers.
L’intervention du Professeur Esquirol explique les enjeux de « géopolitique juridique » contemporains qui affectent la région.
Prof. Esquirol est Visiting Professor à l’Ecole de droit de Sciences Po
Mercredi 24 Novembre à 18h Sciences Po, Campus de Poitiers, 23 rue Jean Jaurès POITIERS. ATTENTION : Inscription obligatoire sur ce lien
Forêts, océans, biodiversité, climat : 20 ans après le Sommet de la Terre de Rio, l’espoir est douché. Alors que le compte à rebours commence, voilà que ressurgissent le cacique Raoni et d’autres chefs emblématiques d’Amazonie, entraînant dans leur sillage leurs alliés et la nouvelle garde des sentinelles de la planète.
Carnet de bord, enquête, mais aussi panorama historique retraçant plus de 30 ans de lutte, ‘Terra Libre’ met à nu l’inertie, le renoncement et la compromission des gouvernants, devenus complices et parfois même acteurs d’un écocide de masse.
Face au risque de notre propre extinction, le sursaut des gardiens de l’Amazonie et leur appel à l’union sacrée pour protéger les générations futures est un espoir et une inspiration pour l’humanité.