Publié le 13/02/2018 à 04:55 | Mis à jour le 13/02/2018 à 04:55
Cinq étudiants de Sciences Po lancent un appel aux dons pour financer la restauration d’un tableau sur sainte Radegonde, présent dans l’église de Couhé.
La proposition leur a été faite en novembre. « Nous avons été sollicités par notre responsable pédagogique pour constituer un groupe qui porterait le projet d’engager la restauration d’une œuvre d’art. », raconte Rafaël Gudin, étudiant en deuxième année de Sciences Po Paris sur le campus universitaire de Poitiers.
Ils étaient six au départ, puis très vite se sont retrouvés à cinq. Outre Rafaël Gudin, Eva Fontaine (1ere année), Zoé Imbert, Margaux Knight et José-Carlos Aguilar (2e année) se sont portés volontaires. Mathilde Rétif, manager du projet : « Il s’agit d’un programme créé par la Sauvegarde de l’Art Français en partenariat avec Sciences Po Paris. Nos missions sont de retrouver des œuvres insoupçonnées près de chez nous, d’en choisir une et d’assurer sa promotion. »
Réunir 8.000 €
Leur travail intègre le programme 2018 du Plus Grand Musée de France engagé dans la restauration d’œuvres d’art. Au programme 2017 figurait la restauration du tableau « la Race des méchants », une œuvre du musée de Poitiers en cours de restauration chez une artiste de Morthemer (NR de vendredi 2 février) à la suite d’un mécénat participatif qui a réuni 6.391 €.
L’œuvre que les étudiants de Sciences Po voudraient voir restaurer représente Radegonde, reine des Francs, fondatrice de l’abbaye Sainte-Croix à Poitiers. Elle se détourne de la couronne royale pour lever les yeux vers une autre couronne : celle de la vie religieuse.
Le tableau a été réalisé par Urbain Viguier (1803-1877), peintre local, reconnu pour ses huiles et ses pastels. Il a obtenu la première médaille à l’exposition de l’art et de l’industrie de Poitiers en 1851. En Poitou, il est considéré comme une référence. « Par son sujet et ses dimensions (3,50 m x 2,80 m), la “ Vocation de sainte Radegonde ” constitue un témoignage unique », souligne Mathilde Rétif.
Inscrit au titre des Monuments historiques (2004), le tableau est conservé dans l’église Saint-Martin de Couhé et propriété de la commune. Il est demandé aux étudiants de réunir la somme de 8.000 € (montant hors taxes de la restauration) pour engager sa restauration. Rafaël Gudin : « Nous avons prévu de solliciter des entreprises et, parallèlement, de toucher le grand public en organisant des évènements. »
Contacts : leplusgrandmuseedefrance.com Mathilde Rétif : pgmf.sciencespo@gmail.fr Claire de Lesquen, marraine du projet : claire-delesquen@sfr.fr