Samedi 16 novembre 2019

par Laure Grandbesançon

Dix, treize, quinze et seize ans, nous allons traverser tous ces âges, toutes ces moments marquants de la vie de Zoé, tous ceux qui ont fait d’elle la militante qu’elle est aujourd’hui.

Jeune militante féministe © Getty / Johner Images

 

La sensibilité féministe de Zoé est née très tôt, dans l’enfance

Enfant déjà, Zoé de Soyres remarque que quelque chose ne va pas. A quatre ans, une amie reçoit lors de son anniversaire un aspirateur-jouet en guise de cadeau.

Plus tard, vers l’âge de dix ans, son père lui offre « La déclaration des droits de la femme » d’Olympe de Gouge. Elle relie alors ce qu’elle pense à une cause beaucoup plus grande.

A treize ans, forte de toutes ses lectures, elle se revendique haut et fort féministe.

Les années passent.

Un jour son monde vacille

A 15 ans, Zoé se prend en plein « dans sa vie »- comme elle le raconte –  l’extrême violence du patriarcat : elle est victime de violences sexuelles.

Un an plus tard, lors d’un concours de plaidoirie lycéenne, elle décide de dénoncer les violences sexuelles faites aux femmes. Elle parle également de son histoire. Devant trois mille personnes.

Cette plaidoirie lui a permis de sortir du tabou. Elle a pu aussi reconquérir son corps.

Agir et réfléchir

Aujourd’hui, Zoé agit, elle milite, mais elle réfléchit aussi beaucoup à son rapport au féminisme. Pour elle, l’un ne va pas sans l’autre. Le féminisme qu’elle défend, c’est un féminisme inter-sectionnel, autrement dit, à la croisée des luttes.

  • « Festival des Solidarités », du 15 Novembre au 1er Décembre : toutes les dates, les événements ICI .

Depuis 20 ans, le festival propose un rendez-vous annuel, en France et dans le Monde, pour célébrer les solidarité. L’édition 2019 met à l’honneur les droits de l’enfants.

 

France Inter | Zoé de Soyres, tout juste 18 ans, ou le portrait d’une jeune militante féministe