Publié le 29/01/2018 à 04:55 | Mis à jour le 29/01/2018 à 04:55

A Poitiers, Pascale Leclercq trouve beaucoup de charme à l’Hôtel Chaboureau que son école s’apprête à quitter pour rejoindre un bâtiment de l’école de commerce. © Photo NR

Le campus de Poitiers, dirigé depuis la rentrée par Pascale Leclercq, se prépare à quitter la place Notre Dame pour intégrer un bâtiment plus vaste de l’ESCEM.

 

 

A Sciences Po, le changement, c’est maintenant. Pascale Leclercq, la nouvelle directrice du campus de Poitiers depuis la rentrée, aura eu à peine le temps de s’habituer au charme de l’hôtel Chaboureau sur la place Notre Dame qu’elle prépare le déménagement, l’été prochain, dans une partie des bâtiments de l’Escem, rue Jean-Jaurès, quelques hectomètres plus loin. « On travaille déjà sur le projet d’équipements des futurs locaux », indique-t-elle.


“ Nous pourrons accueillir 250 étudiants au lieu de 180 ”

Où les étudiants (70 % sont des étudiantes) se sentiront moins à l’étroit que dans l’actuelle antenne poitevine ouverte en 2001.
« C’est un beau projet, détaille la responsable. Nous pourrons en accueillir 250 au lieu de 180 actuellement, bénéficier d’un amphithéâtre de 130 places, d’une salle de répétition artistique, d’une cafétéria pour la restauration, d’une grande bibliothèque ou encore d’un pôle médical ».
A forte coloration féminine, le campus poitevin, tourné vers l’Amérique latine, affiche une grande diversité culturelle et sociale, explique Pascale Leclercq. « 70 % des étudiants sont des étrangers et 25 % sont boursiers. Ils viennent d’Espagne, du Brésil, du Mexique, de Colombie, d’Argentine… » Ces derniers se fondent dans le paysage local avec « la mise en place d’un parcours civique pour répondre aux enjeux de citoyenneté ». « Ils s’impliquent auprès des associations, des maisons de retraite, donnent des cours à des détenus, participent à l’aide aux devoirs dans un centre socio-culturel… », énumère la responsable, soucieuse de démystifier l’étiquette d’élite accolée à Sciences Po. « Ils n’ont pas du tout cette image auprès des commerçants qu’ils ont l’habitude de fréquenter en ville et j’essaie de la dédramatiser auprès des lycéens que je rencontre. Ce qui impressionne, c’est le caractère sélectif de la filière. »


“ J’aime découvrir d’autres modes de vie ”

Après une vingtaine d’années à Sciences Po Paris, Pascale Leclercq a franchi le pas de la province. « Je ne connaissais pas Poitiers mais j’étais prête à changer d’environnement. J’ai toujours voulu être au cœur du métier, les étudiants et les enseignants. Ici, ma mission est plus diversifiée. »
Parler d’elle n’est pas son exercice préféré. « J’aime beaucoup les voyages pour voir d’autres modes de vie, relève cependant Pascale Leclercq. L’année dernière, je suis allée au Brésil. Là, je reviens du Costa-Rica. J’ai découvert un pays extraordinaire. » Elle a déjà hâte de poser ses valises en Colombie où elle doit se rendre pour recruter des étudiants pour les futures promos de son école. « J’aime aussi la lecture et la mer. La mer m’apporte beaucoup de sérénité. » Sereine, madame la directrice ? C’est en effet le sentiment qu’elle dégage.

Nouvelle République | A Sciences Po Poitiers, ça déménage avec la nouvelle directrice