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L’Institut d’études politiques est désormais installé dans les anciens locaux de l’école de commerce de Poitiers. Les étudiants n’arriveront que le 28 janvier.
« Nous avions depuis plusieurs années la volonté de trouver des locaux plus grands », raconte Pascale Leclercq, directrice du site poitevin de Sciences Po Paris où sont scolarisés (pour les deux premières années d’un cursus de cinq ans au total) quelque 180 élèves (1).
Un tiers d’étudiants en plus
Le choix s’est finalement porté sur les locaux de l’école de commerce (ESCEM) qui, en perte de vitesse, n’avait plus besoin d’autant de place. La fermeture du site poitevin de l’ESCEM, à l’été dernier, loin de changer la donne, a au contraire permis à Sciences Po de prendre ses aises : dans quelques jours (le 28 janvier précisément), les étudiants, de retour de vacances puis d’un séjour d’une semaine à l’université de Séville, vont prendre leurs marques dans des locaux trois fois plus vastes, avec trois amphithéâtres au lieu d’un, dix salles de cours au lieu de cinq, des espaces de coworking, une vraie cafétéria et une salle de création artistique.
Cette salle a été baptisée du nom de Frida Kahlo, célèbre artiste peintre mexicaine. Toutes les salles et tous les amphis de Sciences Po ont ainsi reçu le nom d’un artiste ibérique ou latino-américain. Le choix s’est porté sur une liste d’une centaine de noms dressés par les étudiants eux-mêmes, avec le souci de respecter la parité hommes-femmes et la plus grande diversité géographique possible dans l’ère hispano et lusophone. Ces noms d’artistes ont remplacé ceux des hommes politiques jusqu’alors à l’honneur dans les anciens locaux de Sciences Po.
Les locaux de l’ESCEM, propriété de la Région qui a piloté les travaux, ont été entièrement réaménagés. « Dès la rentrée prochaine, nos promotions compteront un tiers d’étudiants en plus », se félicite Pascale Leclercq.
Relation étroite avec la population
Autre motif de satisfaction : en restant dans l’hypercentre de Poitiers, Sciences Po va pouvoir maintenir les étroites relations qu’elle s’efforce de nouer depuis 15 ans avec la population poitevine. Vont notamment se poursuivre les conférences ouvertes au grand public que l’ESCEM accueillait jusqu’alors. La prochaine, organisée par l’Institut Jacques-Cartier, aura lieu ce mardi. Son thème : « Savants français en Amérique espagnole ». Ça ne pouvait mieux tomber.
(1) 63 % des étudiants sont de nationalité étrangère. Un étudiant étranger sur dix est Brésilien.