
Le proverbe selon lequel derrière chaque grand homme, il y a une femme serait-il donc vrai ?
Le proverbe selon lequel derrière chaque grand homme, il y a une femme serait-il donc vrai ?
Conférence avec Bernard BOLZE, président-fondateur de l’Observatoire international des prisons et Jules BRUNETTI, président-fondateur d’Albin. En partenariat avec Délibertés et ARTE le 20 février 2025.
Que sait-on vraiment des prisons ? Entre représentations médiatiques et réalités du terrain, cette conférence propose d’explorer les conditions carcérales, ainsi que les enjeux humains et sociétaux qu’elles soulèvent.
Par Bastien Blandin, publié dans La Nouvelle République le 14/02/2025.
Le festival étudiant Calico déroule la programmation de sa deuxième édition, du 15 au 20 février à Poitiers. L’écologie intersectionnelle sera questionnée lors de cinq événements. L’écologie intersectionnelle, quèsaco ? lire la suite…
Revivez le défilé en images !
De Delphine GROUES.
Au cœur de la Patagonie, les destins croisés d’une femme médecin chilienne dans les années 1950 et d’un jeune Français en 1998. L’une brave le monde sauvage, les oppositions politiques, l’anéantissement des peuples premiers, l’autre part en quête de ses racines. L’histoire de deux âmes fortes éprises de liberté dans des contrées de l’extrême.
« Valentina était au bout du monde, là où les courants des océans s’affrontent, où les glaciers torpillent les roches… »
En Patagonie, Terre de Feu où la nature se déchire, s’entrelacent deux destins. D’un côté, celui de Valentina Silva, l’une des premières femmes médecin dans le Chili des années 1950, appelée à soigner les travailleurs des estancias alors que la répression politique gronde. De l’autre, celui de Luis Echerrin, un jeune Havrais, fils d’un disparu de la dictature de Pinochet et d’une exilée, qui part en 1998 à la recherche de ses racines, dans l’espoir de déchiffrer les silences de sa mère.
Valentina se confronte aux obstacles jalonnant la route d’une femme indépendante et aux méandres d’un amour naissant pour un inconnu. Luis s’initie à la culture des gauchos en retraçant peu à peu l’histoire de ses parents, avant de se découvrir lui-même.
Les glaciers de la Cordillère, les fjords et la pampa tantôt les perdent, tantôt les guident, tout en témoignant de l’anéantissement d’un peuple premier, les Kawésqars, dont la mystérieuse Tcefayek est l’une des dernières survivantes, et cet anéantissement préfigure un autre massacre, irrémédiable, celui de l’environnement.
Unies dans un même élan, les vies de Luis et Valentina composent une ode à la liberté dans une nature aussi sublime qu’impitoyable.
De Leïla GUERRIERO, traduit de l’espagnol par Maïra MUCHNIK.
Figure incontournable du journalisme narratif, Leila Guerriero part sur les traces des soldats argentins tombés lors de la guerre des Malouines et laissés à l’abandon sur ces terres perdues, sous une simple croix blanche anonyme. Trente ans après le conflit, elle suit le travail de l’Équipe d’anthropologie médico-légale de Buenos Aires, qui consiste à révéler « l’histoire que racontent les os », à faire parler les morts et apaiser les vivants, dans une quête de vérité intime et nationale essentielle. Par la grâce de son regard unique et d’une écriture aussi simple que terriblement émouvante, Leila Guerriero rend un hommage vibrant d’émotion à ces jeunes vies fauchées dans un conflit absurde.
de José MORELLA, traduit de l’espagnol par Maira MUCHNIK.
Le narrateur enquête sur son grand-père, personnage autour duquel semble planer un lourd secret. De fait, atteint semble-t-il de maladie mentale (mais de laquelle, au juste ?), il a été interné à plusieurs reprises, à l’époque de Franco. Les traitements qu’il y a reçus n’ont permis que de l’abrutir. Parallèlement à cette enquête familiale intervient alors un autre niveau de lecture : l’histoire de la psychiatrie espagnole sous Franco. Une autre enquête en somme, passionnante, qui dénonce des abus (l’enfermement des femmes de Républicains, le commerce de leurs bébés volés etc.) et interroge donc profondément le sens et le rôle de l’institution psychiatrique, et par là-même le statut de ce qu’on appelle » folie « .
Un autre personnage se dessine au fur et à mesure des pages: « l’île », où la famille du narrateur, s’est installée dans les années 1960. Et en particulier le quartier West End, quartier de la fête et de la débauche, des jeunes, des riches, des étrangers venus y perdre la tête. Autre histoire de folie?
Diverses strates, divers discours, diverses mémoires de l’histoire du pays, qui confèrent au roman une particulière richesse, accentuée encore par des registres de langues différents pour chaque » lieu » du récit. On est emporté, pris par la découverte de ces années sombres décrites de façon si vivante et émouvantes, sans pathos, mais avec une réelle empathie, par l’auteur.
Auteur reconnu dans son pays, Jose Morella, qui vit à Barcelone, est pour la première fois ici traduit en français.