Category La vie académique

West End

de José MORELLA, traduit de l’espagnol par Maira MUCHNIK.

Le narrateur enquête sur son grand-père, personnage autour duquel semble planer un lourd secret. De fait, atteint semble-t-il de maladie mentale (mais de laquelle, au juste ?), il a été interné à plusieurs reprises, à l’époque de Franco. Les traitements qu’il y a reçus n’ont permis que de l’abrutir. Parallèlement à cette enquête familiale intervient alors un autre niveau de lecture : l’histoire de la psychiatrie espagnole sous Franco. Une autre enquête en somme, passionnante, qui dénonce des abus (l’enfermement des femmes de Républicains, le commerce de leurs bébés volés etc.) et interroge donc profondément le sens et le rôle de l’institution psychiatrique, et par là-même le statut de ce qu’on appelle  » folie « .

Un autre personnage se dessine au fur et à mesure des pages: « l’île », où la famille du narrateur, s’est installée dans les années 1960. Et en particulier le quartier West End, quartier de la fête et de la débauche, des jeunes, des riches, des étrangers venus y perdre la tête. Autre histoire de folie?

Diverses strates, divers discours, diverses mémoires de l’histoire du pays, qui confèrent au roman une particulière richesse, accentuée encore par des registres de langues différents pour chaque  » lieu  » du récit. On est emporté, pris par la découverte de ces années sombres décrites de façon si vivante et émouvantes, sans pathos, mais avec une réelle empathie, par l’auteur.

Auteur reconnu dans son pays, Jose Morella, qui vit à Barcelone, est pour la première fois ici traduit en français.

Atelier cinéma latinoaméricain : Vengar a Galatea

Atelier cinéma latinoaméricain: Vengar a Galatea

Les cultures de la péninsule ibérique et de l’Amérique latine sont rentrées dans notre imaginaire par la culture populaire, et notamment grâce au cinéma. (Les Mystérieuses Cités d’Or, Coco, Kuzco, Encanto, La Casa de Papel, Narcos…). Les films espagnols, portugais, latino-américains et amérindiens constituent un laboratoire de la fabrication des identités nationales et régionales grâce à des réalisateurs comme Luis Bunuel, Alfonso Cuaron, Manoel de Oliveira, Pedro Almodovar ou Carlos Saura, dont les productions sont de plus en plus visibles dans les festivals (Cannes, Hollywood, Annecy, Saint-Sébastien, Venise, Berlin…). Cette mise en lumière permet de faire le point sur la « guerre des images » en cours entre les stéréotypes établis sur le monde ibérique et les nouvelles interprétations en provenance des territoires concernés. On peut également observer les techniques et esthétiques caractéristiques du cinéma latino-américain, qui fait désormais partie du patrimoine cinématographique mondial.

Cet atelier tente de répondre aux questions suivantes : Qu’est-ce qui est spécifique au cinéma de et sur le monde ibéro-américain ? Comment les réalisateur.ices se positionnent-iels dans cette industrie mondialisée ? Quels sont les enjeux de production de ce cinéma ?

Les étudiants ont été amenés à imaginer un projet de création cinématographique dans le genre (fiction, documentaire, animation) et le format (court, moyen, long métrage) de leur choix sous forme d’une bible détaillée. Pour les y aider, plusieurs séances ont été délocalisées à la bibliothèque du campus, afin que les étudiant.e.s puissent s’inspirer des livres à leur disposition (arts, littérature, sociologie, histoire) pour construire leur projet.

Les deux professeurs en charge de l’atelier, Manuel-Antonio Monteagudo et Antoine Gely, ont sélectionné un panel des réalisations les plus originales. Merci à tous les étudiant.e.s pour leur enthousiasme et leur créativité dans ce projet !

Atelier cinéma latinoaméricain : Mala sangre

Atelier cinéma latinoaméricain: Mala sangre

Les cultures de la péninsule ibérique et de l’Amérique latine sont rentrées dans notre imaginaire par la culture populaire, et notamment grâce au cinéma. (Les Mystérieuses Cités d’Or, Coco, Kuzco, Encanto, La Casa de Papel, Narcos…). Les films espagnols, portugais, latino-américains et amérindiens constituent un laboratoire de la fabrication des identités nationales et régionales grâce à des réalisateurs comme Luis Bunuel, Alfonso Cuaron, Manoel de Oliveira, Pedro Almodovar ou Carlos Saura, dont les productions sont de plus en plus visibles dans les festivals (Cannes, Hollywood, Annecy, Saint-Sébastien, Venise, Berlin…). Cette mise en lumière permet de faire le point sur la « guerre des images » en cours entre les stéréotypes établis sur le monde ibérique et les nouvelles interprétations en provenance des territoires concernés. On peut également observer les techniques et esthétiques caractéristiques du cinéma latino-américain, qui fait désormais partie du patrimoine cinématographique mondial.

Cet atelier tente de répondre aux questions suivantes : Qu’est-ce qui est spécifique au cinéma de et sur le monde ibéro-américain ? Comment les réalisateur.ices se positionnent-iels dans cette industrie mondialisée ? Quels sont les enjeux de production de ce cinéma ?

Les étudiants ont été amenés à imaginer un projet de création cinématographique dans le genre (fiction, documentaire, animation) et le format (court, moyen, long métrage) de leur choix sous forme d’une bible détaillée. Pour les y aider, plusieurs séances ont été délocalisées à la bibliothèque du campus, afin que les étudiant.e.s puissent s’inspirer des livres à leur disposition (arts, littérature, sociologie, histoire) pour construire leur projet.

Les deux professeurs en charge de l’atelier, Manuel-Antonio Monteagudo et Antoine Gely, ont sélectionné un panel des réalisations les plus originales. Merci à tous les étudiant.e.s pour leur enthousiasme et leur créativité dans ce projet !

Atelier cinéma latinoaméricain : À la recherche du martin-pêcheur

Atelier cinéma latinoaméricain: à la recherche du martin pécheur

Les cultures de la péninsule ibérique et de l’Amérique latine sont rentrées dans notre imaginaire par la culture populaire, et notamment grâce au cinéma. (Les Mystérieuses Cités d’Or, Coco, Kuzco, Encanto, La Casa de Papel, Narcos…). Les films espagnols, portugais, latino-américains et amérindiens constituent un laboratoire de la fabrication des identités nationales et régionales grâce à des réalisateurs comme Luis Bunuel, Alfonso Cuaron, Manoel de Oliveira, Pedro Almodovar ou Carlos Saura, dont les productions sont de plus en plus visibles dans les festivals (Cannes, Hollywood, Annecy, Saint-Sébastien, Venise, Berlin…). Cette mise en lumière permet de faire le point sur la « guerre des images » en cours entre les stéréotypes établis sur le monde ibérique et les nouvelles interprétations en provenance des territoires concernés. On peut également observer les techniques et esthétiques caractéristiques du cinéma latino-américain, qui fait désormais partie du patrimoine cinématographique mondial.

Cet atelier tente de répondre aux questions suivantes : Qu’est-ce qui est spécifique au cinéma de et sur le monde ibéro-américain ? Comment les réalisateur.ices se positionnent-iels dans cette industrie mondialisée ? Quels sont les enjeux de production de ce cinéma ?

Les étudiants ont été amenés à imaginer un projet de création cinématographique dans le genre (fiction, documentaire, animation) et le format (court, moyen, long métrage) de leur choix sous forme d’une bible détaillée. Pour les y aider, plusieurs séances ont été délocalisées à la bibliothèque du campus, afin que les étudiant.e.s puissent s’inspirer des livres à leur disposition (arts, littérature, sociologie, histoire) pour construire leur projet.

Les deux professeurs en charge de l’atelier, Manuel-Antonio Monteagudo et Antoine Gely, ont sélectionné un panel des réalisations les plus originales. Merci à tous les étudiant.e.s pour leur enthousiasme et leur créativité dans ce projet !

Dictionnaire politique de l’Amérique latine 

Edition IHEAL. Sous la direction de Marie-Hélène SA VILAS BOAS, Hélène COMBES, Marie-Laure GEOFFRAY et Camille GOIRAND. Contributions de Kévin PARTHENAY et. al.

Que dit l’Amérique latine aux sciences sociales ? Ce dictionnaire présente, de manière synthétique, des notions et des concepts qui sont communément utilisés pour rendre compte du politique en Amérique latine. Ce faisant, il revisite des thématiques majeures des sciences humaines et sociales à l’aune de travaux peu connus en dehors des cercles latino-américanistes et pourtant fondamentaux pour la compréhension de certains débats actuels. Rédigées par une large palette d’autrices et d’auteurs qui ont en commun une fine connaissance de terrain, les notices montrent que les savoirs scientifiques produits dans et autour des « Suds » sont tout aussi généralistes que ceux produits dans et autour des pays du Nord ; et qu’ils revêtent une fécondité certaine pour penser le politique en général. Ce Dictionnaire politique de l’Amérique latine s’adresse aux étudiantes, aux enseignantes et chercheuses en sciences humaines et sociales et à tous les publics qui souhaitent saisir une large diversité d’approches dans une perspective comparative. Il est un outil qui nous aide à penser le politique et ses transformations les plus contemporaines, tant là-bas qu’ici ou ailleurs.

Aristocratie révolutionnaire en Espagne : la concession de nouveaux titres de Castille (1808-1854)

De Arnaud Pierre

Les historiens et le public en général ont longtemps vu dans le XIXe siècle espagnol une période de stagnation et de déclin. Ce n’est que depuis quelques décennies que les historiens, grâce à une meilleure connaissance de la période, mettent en avant la richesse et la fécondité de sa révolution libérale, et l’ampleur des changements qu’elle suscita.
Ce livre représente une contribution importante à cette redécouverte. En étudiant les 265 individus qui obtinrent la création d’un titre de noblesse en leur faveur entre 1808 et 1854, il présente une analyse détaillée à l’échelle nationale d’un groupe qui joua un rôle fondamental dans le long processus qui provoqua la fin de l’Ancien Régime et l’avènement de la société libérale et de la modernité politique.
Quel rôle les nouveaux aristocrates jouèrent-ils dans le processus révolutionnaire espagnol ? Furent-ils partisans de l’absolutisme ou du libéralisme ? Quelle place conservèrent-ils au sein de la société espagnole, quand la révolution libérale fit disparaître l’armature juridique et sociale de l’Ancien Régime, qui les plaçait au sommet de la société ? Que signifie être noble au XIXe siècle ?

Le livre, tiré d’une thèse de doctorat qui a obtenu le Prix jeunes chercheuses et jeunes chercheurs Jean-Philippe Luis 2022, s’attache à donner à ces questions des réponses claires et nuancées, fondées sur l’étude d’archives peu connues, et une perspective comparative internationale qui rappelle l’appartenance de l’Espagne au groupe des États-nations modernes en construction au XIXe siècle.