El feminismo latinoamericano y sus enfoques

Dans le cadre du 25 novembre, journée contre la violence de genre, Abya Yala Science Po organise une série de conférences sur le féminisme latino-américain et ses différentes approches. L’objectif est de comprendre quelles sont les réalités et les recherches du féminisme latino-américain. Pour cela, nous aurons lors des conférences des professeurs, des médecins, des militants, des politiciens latino-américains spécialisés dans le sujet.

Diffusion en direct sur le : Lien vers l’événement sur Facebook

Programme (Conférences en Espagnol)

24/11 conférence sur la dépénalisation de l’avortement avec :

Brenda Austin : avocate et députée nationale de l’Argentine
Julieta Ojeda Marguay : militante bolivienne de Mujeres Creando et en lutte active pour la dépénalisation de l’avortement dans le pays
Luis Rivera Vélez : Professeur à Sciences Po Paris, expert sur le cas de l’Uruguay
Verónica Vera : membre du réseau féministe d’accompagnement à l’avortement Las Comadres de l’Équateur

25/11 conférence sur la violence de genre avec :

Adriana Fernández Calderón : politologue et enseignante à l’université du Costa Rica, avec une expérience en matière de politiques publiques et genre
Hillary Hiner : historienne féministe et enseignante de l’Université du Chili, experte en questions de genre, sexualités et féminisme
Rossana Cifuentes : Médecin féministe, expert en santé sexuelle et reproductive. Travaille à PASMO, une ONG d’Amérique centrale spécialisée dans la santé

26/11 conférence sur le féminisme indigène et l’écoféminisme

Le féminisme indigène avec : Yola Mamani : féministe ‘chola’, membre du collectif bolivien Mujeres Creando et créatrice de la chaîne de YouTube « Chola Bocona ».

L’écoféminisme avec : María José Gordillo, Sofía Gabriel et Drixie Ikeya : membres du collectif bolivien Niñas Malcriadas

27/11 conférence sur l’afro-féminisme avec :

Djamila Ribeiro : féministe, écrivaine et philosophe brésilienne, écrit pour le journal Folha de S. Paulo, activiste sur internet et nommée en 2016 sous-secrétaire pour les droits de l’homme et la citoyenneté à Sao Paulo

Comment préserver nos vies et notre société ?

L’usage du smartphone est devenu omniprésent dans nos vies quotidiennes : du réveil au coucher, il nous accompagne, monitore nos faits et gestes.
Il en est de même pour les réseaux sociaux que nous utilisons : ces derniers sont le support de notre vie numérique, agrégeant données, informations et contenus sur nous.
Ce qui finit par poser une question : comment préserver sa vie privée quand elle est en permanence observée par les objets techniques qui nous entourent ?
C’est ce sujet que nous aborderons à partir d’un double point de vue : d’un côté les questionnements suscités autour de la protection de la vie privée des individus, et d’un autre côté les enjeux sociétaux et démocratiques que pose ce nouveau paradigme d’usage.

L’intervenant : Karl Pineau
Karl Pineau est doctorant en sciences de l’information et de la communication au sein du laboratoire Costech (UTCompiègne). Son travail porte sur l’impact de la modélisation des données muséales sur les professionnels de la culture et du patrimoine.
Il est également membre du collectif Les Designers Éthiques, un collectif qui promeut la conception de services numériques responsables et durables. Il s’intéresse particulièrement aux notions de design de l’attention, design persuasif et coordonne l’organisation de l’évènement Ethics by design.

✍ GRATUIT, SUR INSCRIPTION

⚠ Événement en ligne. Le lien pour rejoindre la visioconférence vous sera envoyé par email avant l’événement, n’oubliez pas de vous inscrire pour le recevoir : https://forms.gle/YCPfJWAknPgsWoNZ7

Des quartiers informels de Saint-Laurent du Maroni à Sciences Po Poitiers

Rose Emmanuella 19 ans • ©Myriam-Maëva PonetTrois élèves de Guyane ont été admis à Sciences Po cette année. Un à Cayenne et deux jeunes filles de 17 et 19 ans à Saint-Laurent. A la rentrée, elles vont intégrer Sciences Po du campus universitaire de Poitiers. Issues de quartiers informels, elles sont un bel exemple de ténacité.Myriam-Maëva Ponet/CL • Publié le 3 août 2020 à 10h32

Devenir une spécialiste des droits de l’immigré 

Rose Emanuella a 19 ans. Elle vient d’obtenir son bac ES avec mention bien. Née en Haiti, elle est arrivée en Guyane sans ses parents il y a 5 ans. Eux sont restés au pays natal. Son projet professionnel est justement en rapport avec son parcours semé d’embuches 

J’ai envie de travailler dans un organisme international comme l’ONU, dans des secteurs spécialisés dans les droits comme ceux des migrants ou des femmes…

Rose Emmanuella Hector Admise à Sciences Po Poitiers

Rose Emmanuella et sa meilleure amie • ©Myriam-Maëva PonetElle vit chez son oncle, dans la zone informelle des Malgaches appelée quartier haitien. Bien sûr la problématique de l’immigration la touche particulièrement

Il y a toujours la stigmatisation des migrants et plus précisément des haïtiens. Moi je vis dans ce quartier et je tiens à dire aujourd’hui que j’ai réussi une première partie… et dans le quartier, on travaille. Les jeunes quand ils arrivent, ils ne viennent pas pour faire n’importe quoi mais parce que les circonstances obligent… Il y en a qui ont leur bac avec mention très bien et qui ne peuvent pas continuer leurs études car ils n’ont pas eu la chance d’avoir un titre de séjour… C’est dommage car on participe tous à la vie de la Guyane…

Sa meilleure amie Destinas Georges Reshelnmir n’est pas étonnée de sa réussite car Rose Emmanuella, ne sort jamais, est très studieuse, concentrée sur ses objectifs.

Florence, future urbaniste

Florence Kibido, bachelière série littéraire mention très bien admise à Sciences Po Poitiers • ©Myriam-Maëva PonetFlorence aussi vit dans un quartier informel appelé Chikeparty. A 17 ans, elle vient d’obtenir son bac littéraire avec la mention très bien. Son projet professionnel c’est l’urbanisme afin de trouver des solutions à l’insalubrité de ces quartiers informels. Et elle a déjà un point de vue bien affirmé sur la question et de son quartier, elle est fière :

C’est un quartier informel et je préfère le terme spontané, cela donne une image plus positive. Dans notre quartier il n’y a pas que des points négatifs comme le manque d’eau, d’électricité, l’insalubrité, il y a aussi des points positifs comme l’entraide entre nous. Ici, tu ne peux pas mourir de faim. J’aimerai travailler dans l’urbanisme pour aider les personnes à bien se loger et je sais que je serai utile…

Florence Kibido Admise à Sciences Po Poitier

De parents surinamais, Florence est née à Saint Laurent. Elle appartient à la communauté saramaca et s’investit dans le quartier au sein de son association culturelle pour la préservation des traditions. Florence vit chez sa tante, une tante, Catherine Jackie aussi très fière du parcours de sa protégée :

C’est une jeune fille très studieuse, elle ne lâche rien du tout. Elle va jusqu’au bout. Florence participe à tout, elle est généreuse, joyeuse, ouverte d’esprit. Elle est super sociable…

Ces deux jeunes filles comptent bien revenir en Guyane et devenir actrices du développement de leur terre d’accueil. Leur départ pour Poitier est prévu le 29 août prochain.
Si pour Florence tout est déjà bouclé d’un point de vue administratif. Pour Rose Emmanuella, le combat pour obtenir une bourse et des aides n’est pas encore gagné avec un titre de séjour, tout est plus compliqué.

Le parcours de Cristofe Montabord, des Frères de la Crik à Sciences Po Poitiers

A la fin du mois d’août, Cristofe Montabord aura quitté la Guyane, le village chinois à Cayenne pour le campus Sciences Po à Poitiers. Ce jeune membre de l’association « Les Frères de la Crik » a suivi un parcours scolaire sans faute jusqu’à l’obtention de son bac ES avec la mention très bien.Catherine Lama • Publié le 25 juillet 2020 à 04h21En même temps que l’obtention de son bac Economique et social avec la mention très bien, Cristofe Montabord, est admis à l’Institut d’études politiques de Paris au campus euro-latino-américain du Collège universitaire de Poitiers. Il vient de franchir un premier palier qui va le conduire sur la voie de l’excellence universitaire. Fier de cette réussite, il demeure toutefois très lucide sur les difficultés qu’il devra affronter pour mener à bien ses études.

Ce qui me motive c’est la peur de l’échec. J’ai peur de ne pas réussir dans la vie donc je me motive pour toujours aller de l’avant.


La stigmatisation, un aiguillon permanent pour réussir

Cristofe a grandi dans un quartier populaire, le village chinois de Cayenne. Depuis petit, il passe de l’espagnol au français. Sa mère, originaire de la République Dominicaine, a élevé son fils seule. Né à Cayenne, le garçon fréquente l’Ecole primaire Gaëtan Hermine, puis le collège Eugène Nonnon avant d’intégrer le lycée Melchior et Garré pour une seconde avec une section internationale américaine. Il met à profit cet enseignement qui lui permet aujourd’hui de s’exprimer parfaitement en anglais en plus de maîtriser l’espagnol. A 18 ans, son bac Economique et Social mention très bien en poche, il se tourne maintenant vers l’hexagone pour un autre cursus. 
Depuis sa tendre enfance, le garçon a dû composer avec ses origines et son quartier pour s’élever malgré l’adversité :

Rompre la stigmatisation du village chinois. Tout cela a joué un rôle. On perd parfois la confiance en nous parce qu’on se dit qu’on va être jugé par rapport à nos origines. Donc pour moi c’est comme une sorte de victoire, j’ai réussi malgré la stigmatisation, malgré les regards… Le village chinois ce n’est pas que la drogue, la prostitution, l’alcool etc… c’est aussi du talent, de l’éducation. Je voulais montrer que c’est possible. Je me suis toujours accroché pour ma Guyane, pour mon quartier. 

Les frères de la Crik

Comme bénévole à l’association Les frères de la Crik, Cristofe gère la communication sur instagram. Il est devenu membre de l’association à 10 ans. Cela lui a permis de développer son goût pour le monde associatif. Aider les autres, montrer l’investissement de chacun, se sentir au sein d’une communauté et appartenir à un groupe.

Ce que je retiens de cette association, c’est l’aide qui est apportée aux jeunes avec la mise en place de médiateurs. C’est quelque chose de très remarquable… C’est une famille, une fraternité du plus grand au plus petit. Une vraie aide pour les jeunes, la création du groupe de carnaval, les sorties en communes, les prix qui sont donnés en fin d’année pour les diplômés. Soutenir autant la jeunesse cela ne peut être que positif pour l’avenir…

Cristofe, un bon élève certes, mais qui aime aussi se divertir : si je ne suis pas épanoui en dehors de l’école, c’est très compliqué de s’épanouir à l’école…


Le soutien indéfectible de sa mère Francisca

En Guyane depuis près de 20 ans, Francisca Reyes Aquino qui vient de la République Dominicaine, n’a jamais eu de difficultés avec Cristofe.

Cristofe et sa mère Francisca • ©CLUn enfant calme, tranquille qui a suivi une scolarité linéaire passant de l’espagnol au français sans difficulté.

Tout ce que je souhaite c’est qu’il devienne quelqu’un de bien pour la Guyane, pour le pays. Une personne responsable qui sait que rien n’est facile dans la vie. Je suis très contente qu’il aille à Sciences Po, pour moi c’est une fierté.  Nous avons toujours eu une bonne relation basée sur la communication. Chaque jour après l’école, il me racontait ce qu’il avait fait, comment cela s’était passé avec les professeurs… Son engagement avec les Frères de la Crik lui a été très profitable et j’ai beaucoup de respect pour les membres de l’association. 

La séparation sera difficile pour ce « couple » fusionnel mais Francisca ira voir son fils à Poitiers dès qu’elle le pourra.


L’intégration à Sciences Po

Cela n’était pas forcément sa voie, souligne Cristofe :

Sciences Po, c’est une école sélective, certains sont meilleurs que moi et ont de meilleures notes. Je ne me basais donc pas sur cela au départ. J’envisageais une licence Administration et Echanges internationaux à Paris XII, pour ensuite revenir en Guyane.
Je vais faire le bachelor avec la spécialisation Amérique Latine et ensuite un master, toujours à Sciences Po, dans le développement territorial ou du marketing et de la communication. Je reviendrai en Guyane après pour développer nos échanges avec les pays voisins. 

Grâce à internet, Cristofe a découvert son campus à Poitiers. Il en connaît déjà bien les arcanes. Il fraiera, une fois de plus, avec des comparses d’origines très diverses.

©CLIl se fera de nouveaux amis. Cristofe laisse en Guyane son amie d’enfance Rebeca laquelle ira à l’Ecole de Gestion et Commerce mais il retrouvera de temps en temps son alter ego Lionelle qui part à Clermont-Ferrand pour un BTS commerce international.
Cristofe, le jeune homme venu de Guyane, est boursier. Il aura pour poursuivre son cursus étudiant la bourse du Crous et celle de Sciences Po. Les économies de sa mère complèteront ce pécule. Il lui faudra jouer serrer pour tenir le budget de 900 euros.
Très débrouillard, très organisé, le futur étudiant se montre optimiste et enthousiaste. Cristofe connait déjà son emploi du temps et potasse certains cours. Il ne craint pas ce départ pour l’hexagone à Poitiers qu’il va découvrir.
Cristofe Montabord s’investira à fond dans ce qu’il considère être une belle aventure à vivre.

Deux-Sèvres : au festival photographique de Moncoutant, la jeunesse au pouvoir

Publié le 19/07/2020 à 06:25 | Mis à jour le 19/07/2020 à 08:37

Pour la première fois en dix éditions, six jeunes photographes ont une exposition au désormais célèbre Festival photographique de Moncoutant.

Hier après-midi, la 10e édition du Festival photographique de Moncoutant a été inaugurée. Peu de monde, en raison des mesures sanitaires, mais quatre photographes invités cette année étaient présents. Aux côtés de Laurent Baheux, Jean-Christian Cottu et Didier Jallais, Lola Pineau, 17 ans, faisait son entrée dans la cour des grands.

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VIDEO. La jeunesse s’invite au festival photographique de Moncoutant

Publié le 18/07/2020 à 16:12 | Mis à jour le 18/07/2020 à 17:53

Pour la première fois en dix éditions, le festival photographique de Moncoutant consacre une exposition à six jeunes photographes locaux. Lola Pineau, lycéenne moncoutantaise de 17 ans, explique la démarche.